GUILLAUME ROCHE EXPLORE LA MATIÈRE BRUTE
Sa source d’inspiration : la transformation de la matière. Il recompose librement les plaques de métal découpées au plasma et embouties au marteau-pilon et modèle l’acier inox comme il pourrait modeler la terre.
L’artiste traduit le mouvement et l’énergie par le dynamisme des assemblages et cherche l’équilibre de la composition. Ses sculptures nous offrent des mouvements aériens, des formes rondes aux lignes puissantes, aux découpes délicates et sensuelles.
La contextualisation de ses œuvres, inscrit la démarche de Guillaume Roche dans le champ de l’architecture : travail de structure, de lignes, de matière et de peau, étude d’un volume et de ses proportions en fonction d’un contexte et d’un environnement. Son travail est pensé pour s’inscrire en relation avec le territoire. Monumentales et pourtant légères, il conçoit ses œuvres, d’une stabilité hautement maîtrisée, à la limite de leur point d’équilibre.
Né à Lorient, diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Appliqués de Paris, l’artiste travaille à Étrechy en Essonne.
Parcours
Guillaume Roche baigne très tôt dans l’ambiance des ateliers de sculpture qu’il arpente avec enthousiasme à partir de 10 ans. C’est sans doute la découverte d’une oeuvre monumentale en Inox dans le parc de la Faculté d’Orsay qui sera fondatrice de sa vocation. Après son diplôme de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués, à Paris, il fonde l’atelier Pantoplast Sculpture. Il collabore avec de prestigieux artistes de cette période, César, Dali, Dubuffet, Demiller, Derbré, Garouste, Mittorag dans leurs réalisations monumentales et produit pour eux des œuvres emblématiques des années 1980/1990. Aidé de 17 artisans d’art, sculpteurs, mouleurs, patineurs, il réalise modelages, moulages, reproductions et agrandissements statuaires pour les galeries et les musées nationaux.
Son attirance pour l’architecture, son goût pour le monumental, le poussent à prendre la responsabilité de chantiers de grande envergure pour l’entreprise d’agencement Millet. Il y collabore avec des architectes comme Christian de Portzamparc et travaille à de prestigieux projets : la salle de concert de la Cité de la musique, la décoration de l’hôtel Meurice à Paris ou de la boutique parisienne Shiseido pour le créateur Serge Lucens…
En 2003, la ville de Colmar lui commande la réalisation d’une réplique de 12 mètres de la Statue de la Liberté, à l’occasion du centenaire de la mort de Bartholdi. Amusé par le défi technique et séduit par le gigantisme du projet, il accepte ce projet un peu fou. Avec une équipe de neuf personnes, pendant un an ils redécouvrent l’esprit de Bartholdi.
En 2005 la ville de Valenciennes lui confie la création d’un parcours artistique autour de cinq oeuvres, tirées de son musée des Beaux Arts, qu’il mettra en scène dans l’espace public.
En parallèle, dès 1991, il développe son travail personnel. Marqué par l’héritage de ses pairs, il sera directement inspiré de leur travail de la matière et notamment des compressions de métal de César.
Guillaume Roche lui, le métal, il veut l’ex-panser, l’exploser. Dès lors, il se consacre à ses propres créations. Montauban le remarque lors d’un symposium et lui achète sa première sculpture monumentale en 1995. Pendant une dizaine d’années il sera lauréat de plusieurs concours, ses créations d’inox intègreront les aménagements urbains de villes françaises : Contrexéville, Montauban, Valenciennes, Colmar, Avrillé, et près d’une dizaine d’œuvres monumentales dans l’Essonne. Invité par le Ministère de la culture chinois, en 2011, il est membre honoraire de l’Académie Nationale de Sculpture de Chine, suite à un cycle de conférences à Beijing, Nanjing et Chang Chun sur le thème « comment traiter les relations entre la sculpture et le paysage urbain ? ».
Si les institutions le sollicitent, la sphère du design s’intéresse à son travail dès 2007 et sa première participation à la Design-Week de Paris. Il y rencontre un nouveau public d’architectes d’intérieur, de paysagistes et de galeries internationales qui achètent ses grandes sculptures d’inox. Il devient le chouchou de boutiques italiennes, notamment des magasins Roche Bobois de Rome dès la première année. Depuis, ses œuvres sont représentées par des galeries au Liban, à Dubaï, au Koweït, à Singapour ; et il participe aux Design-Week de Miami et Singapour.
Un Atelier à sa mesure pour des œuvres en démesure
Mesure et démesure cohabitent dans l’univers du sculpteur Guillaume Roche. En pénétrant dans son atelier, c’est très rapidement que notre regard est attiré vers le haut tant on est frappé par la grandeur des œuvres qui y trônent. Qu’elle que soit leurs tailles, c’est par la dimension de ses œuvres que Guillaume affirme sa singularité.
Un Atelier Adapté A Ses Objectifs De Création
Il y a 10 ans que Guillaume Roche a pensé et construit son atelier pour travailler l’inox à une échelle monumentale, car c’est toujours plus grandes que l’artiste voudrait réaliser ses sculptures. Pour Guillaume le grand format ouvre un champ de perception différent. L’appréhension du volume procure une émotion plus forte selon la dimension de l’oeuvre et c’est l’un des effets recherchés par le sculpteur.
Succès Story
En 10 ans, près de 200 sculptures de toutes tailles sont sorties de son espace de création, vers des destinations de plus en plus lointaines, pour des institutions, des collectionneurs, des galeries ou des entreprises, dont une vingtaine d’œuvres monumentales. Ce passionné produit toujours plus grand avec toujours plus de bonheur.
L’Inox : Matériau Privilégié
Dans l’atelier de l’artiste, le métal est omniprésent, de sa forme la plus brute à la plus aboutie. L’inox, en particulier, est son matériau de prédilection. Un matériau que l’artiste aime pour « sa légèreté, les possibilités qu’il offre en matière de structure, sa souplesse ». L’inox est porteur de tension et en même temps permet au sculpteur de le modeler comme de la terre. Guillaume en explore résolument toutes les propriétés techniques et mécaniques.